XVIII e siècle
L'Ours brun disparaît des Vosges.
Seconde moitié du XIX e siècle
Disparition de l'Ours brun en Franche-Comté.
1880
Le 23 octobre, M. Timmery, inspecteur des Forêts de Die (26) répondait à une demande de battue : " La destruction des trois ou quatre ours qui nous restent encore dans la forêt de Romeyer et qui sont les derniers représentants d'une espèce inoffensive nous parait être inopportune...et la battue demandée inutile "
1914
L'arrêté du 31 juillet 1914 indique que "sont considérés comme animaux malfaisants ou nuisibles : le Loup, le Sanglier, le Renard, le Blaireau, l'OURS, le Lapin. "
1932
En 1932 la Slovaquie ne comptait plus qu'une vingtaine d'ours. Grâce à la mise en place de mesures de protection dynamiques, l'effectif est remonté à près de 200 en 1953, puis à 600 - 700 en 1997.
1937
L'Ours brun disparaît des Alpes françaises. Il y aurait
encore 150 à 200 ours dans les Pyrénées.
La première tentative de réintroduction d'Ours brun
est réalisée en Pologne où il avait complètement
disparu.
1938
M. Clavé, Garde Général des Eaux et Forêts concluait son article au sujet de l'Ours brun dans le Vercors : " Une réglementation appropriée pourrait prolonger l'existence de l'espèce par la protection des rares individus qui peuvent encore demeurer, mieux encore par l'introduction de sujets nouveaux "
1947
Suppression des primes pour la destruction d'Ours en France.
1954
Il resterait 70 ours dans les Pyrénées (50 pour le noyau
occidental, 20 pour le noyau central)
Marcel Couturier écrit : " Le rôle des réserves
est capital pour la protection d'une espèce. En ce qui concerne
l'Ours, elles ne seront jamais assez nombreuses et il serait souhaitable
que chaque commune des Pyrénées, qui devrait être fière
de posséder encore des Ours, mette annuellement à ban un secteur
déterminer. "
" Il s'agit moins d'organiser cette chasse que de pratiquement
la supprimer. On ne peut agir autrement quand une espèce est sur
le point de disparaître. Il est de notre devoir de la maintenir le
plus longtemps possible sur notre sol. "
1957
La chasse à l'Ours brun n'est plus autorisée. Les battues administratives perdurent.
1961
Mort du dernier ours du Pays basque.
1962
Renouvellement de la suspension de la chasse à l'Ours brun. La destruction comme animal nuisible reste possible.
1966
En 1966, l'Espagne crée de grandes réserves de chasse très bien surveillées. Celle de " Los Valles " de 28 765 ha englobe la majeure partie de la zone à ours aragonaise.
1967
Création du Parc national des Pyrénées occidentales. Le tracé de ce parc évite " curieusement " les zones fréquentées par l'Ours brun. L'ambiguïté demeurera sur le rôle de ce parc dans la protection des ours jusqu'au 25 avril 1980, date à laquelle le Conseil scientifique du Parc National dénonce cette situation.
1970
Il resterait 36 ours (30 pour le noyau occidental, 6 pour le noyau central).
1972
Interdiction totale de la chasse à l'Ours brun, y compris en battues administratives (JO du 15/02/73).
1973
Par décret du 5 octobre 1973, l'Ours brun est classé espèce protégée en Espagne.
1975
Création du FIEP (Fond d'Intervention Eco-Pastoral). Cette association met en place les premières mesures d'aide au pastoralisme, et d'animation auprès des scolaires des zones à ours.
1976
L'Office National de la Chasse passe une convention avec la Société
Nationale de Protection de la Nature pour la réalisation d'une
étude sur l'Ours brun (Camara/Dendaletche 1978). Elle sera
remise au Ministère de l'environnement en 1978.
Vote de la loi sur la protection de la nature.
De 1976 à 1995
13 à 14 ours seront tués !
1979
La France ratifie la Convention de Berne.
L'Ours brun est classé espèce protégée
au titre de la loi de 1976.
Le FIEP verse les premières indemnités pour dédommager
les bergers suite aux attaques d'ours.
1980
Après réunion du Comité scientifique du Parc national des Pyrénées occidentales (25 avril) et débats du CA (10 juin), la Commission permanente du parc adopte le 20 juin une résolution estimant qu' " une prise en charge nationale du problème de l'ours est indispensable pour que les moyens financiers, juridiques et techniques soient assurés pour l'action du programme d'action en faveur de l'ours " et demandant que " le Parc national soit chargé du pilotage, sous l'autorité des Préfets concernés, de ce programme pour le noyau occidental en application d'un mandat explicite définissant la mission et les moyens "
1981
Il resterait 18 ours (14 pour le noyau occidental, 4 pour le noyau central).
Le Ministère de l'environnement prend en charge les indemnités
aux bergers.
Un nouveau rapport est rendu à la Direction de la Protection de la
Nature (Ministère de l'environnement) le 12 janvier 1981.
A l'occasion du premier renouvellement du diplôme européen
attribué au Parc national des Pyrénées occidentales,
le Conseil de l'Europe attire l'attention des autorités
françaises sur divers sujets de préoccupation, dont :
- la nécessité pour les autorités locales propriétaires
des terres de mieux prendre en compte la finalité biologique du parc
;
- l'urgence de prendre des mesures strictes de protection pour la
sauvegarde de l'ours en zone périphérique.
1982
Le 10 janvier, au cours d'une battue au sanglier, une ours et son
ourson sont abattus en vallée d Ossau. Ils seront consommés
par les " chasseurs ". Cette nouvelle s'ébruita
vite, elle sera à l'origine d'une très vive polémique.
Il ne resterait plus que 4 ours en Pyrénées centrales.
11 mai : entrevue à l'Elysée entre France Nature Environnement
(F.N.E, Christian. Garnier et Jean-Patrick.Le Duc) et Henri Nallet, conseiller
de François Mitterrand pour l'environnement. Demande par F.N.E
d'élaboration et de lancement d'un plan national "Ours".
F.N.E insiste sur la nécessité de maintenir la qualité
des milieux à ours ( problème des pistes forestières
et des battues automnales au sanglier).
Lors d'un déplacement en Ariège, le Président
Mitterrand est interpellé à Foix par un manifestant agitant
une pancarte où est écrit " Sauvons les ours des Pyrénées
".
" Le président s'arrête, suspend d'un geste
bref l'action du service d'ordre et engage le dialogue : "
je suis de votre avis. Il faut sauver les ours et protéger l'espèce.
On doit pouvoir le faire sans léser les agriculteurs... "
(La Dépêche du midi, 30 septembre 1982.)
22 octobre : conférence de presse de France Nature Environnement.
Programme de sauvegarde de l'Ours et moyens à mettre en œuvre
:
- protection du milieu de vie de l'espèce (exploitation forestière,
équipement routier);
- modifications dans la pratique de la chasse;
- tourisme;
- suppression des causes d'agressivité des bergers vis à
vis de l'ours;
- création de structures de protection adaptées;
- information du public.
Echange de correspondances entre France Nature Environnement, la Présidence
de la République, le Premier ministre, et le Ministre de l'Environnement.
1983
Création du groupe Ours.
1984
Lancement du Plan Ours qui a pour objectif de faire remonter la population
d'Ours à une quarantaine d'individus.
- Une cartographie au.1/50 000 e est réalisée distinguant
trois type de zones à Ours :
les zone d'alerte maximum (zone d'hibernation, de reproduction
et d'élevage des jeunes),
les zones d'alertes moyennes : zones d'alimentation,
les zones de surveillance : zones d'errance.
- Indemnisation des bergers et l'attribution d'aide aux bergers
en zones à Ours (héliportage du matériel d'estive...)
- 17 000 ha de forêts sont mis en zones rouge : les coupes sont réétudiées
au cas par cas. Le rachat des coupes qui ne peuvent être effectuées
est pris en charge.
- Les pistes forestières font l'objet d'une surveillance
accrue.
- Le développement de l'éco-tourisme est étudié.
Ce plan est piloté par 3 groupes locaux : Oloron Ste-Marie,
St-Gaudens, St-Girons- Foix. Ils sont composés de représentants
des préfectures, de l'administration, d'élus locaux,
de scientifiques, de représentants des associations de protection
de la Nature, de chasseurs, de bergers et de forestiers.
Un groupe administratif est basé à Toulouse, un groupe informel
(DPN, DERF, ONC, ONF) arrête les grandes orientations.
200 000 FF sont débloqués en 1984.
1985
Demande de la commune de Cette-Eygun d'une modification des limites du Parc national des Pyrénées occidentales pour permettre un équipement touristique au col du Somport. Aménagements engagés puis stoppés à la suite d'un jugement du tribunal administratif de Pau (8 novembre 1988) confirmé par un arrêt du Conseil d'Etat (10 avril 1990).
1986
Lors du renouvellement du diplôme européen, le Conseil de
l'Europe, constatant le peu de cas fait de ses recommandations, informe
la France que le renouvellement est assorti de conditions dont l'inobservation
peut entraîner le retrait du diplôme :
- ne pas accepter en zone centrale du parc d'aménagements ou
des activités contraires au règlement du Diplôme, c'est
à dire ne concourant pas à la sauvegarde de la vie sauvage.
- renoncer à de nouveaux aménagements qui perturberaient les
milieux naturels de la zone centrale;
- la nécessité d'une protection biologique aussi rigoureuse
que possible est réaffirmée.
1987
Au cours du colloque de Seix (Ariège) le renforcement de population est évoqué pour la première fois en Pyrénées).
1988
6 aout : Premier ministre, Michel Rocard déclare : "Quand
les européens plaident pour la sauvegarde de l'Eléphant
d'Afrique, on est en droit de penser à la survie de l'Ours
qui ne trouve plus les espaces naturels dont il a besoin ".
Le 6 octobre : le président de la République, François
Mitterrand, déclare à son tour lors de l'inauguration
de l'exposition "D'Ours en Ours" organisée
par le Muséum national d'Histoire naturelle et le Groupe Ours
avec le concours de La Maison de Valérie : "En 1982, j avais
lancé un appel pour la sauvegarde de l'Ours; et bien ! Je
recommence !"
" A quoi servirait-il de protéger les ours si dans un même
moment on détruit leur habitat ".
Le Plan ours est renforcé.
1989
Une étude sur le renforcement de population est commandé
par le ministère de l'environnement.
Création d'Artus qui dès 1993-1994 développera
une campagne pour l'utilisation de chiens de protection par les bergers
confrontés à des problèmes de prédation (lynx,
ours, chiens errants, etc.) et sera à l'origine en 199 d'une
cassette vidéo qui leur est destinée.
Création du Comité Intervaléen. Les élus des
communes des vallées d'Aspe, d'Ossau et du Baretous décident
de prendre en main l'ensemble des mesures liées à la
protection de l'Ours.
Première opération de réintroduction en Autriche. Une
Ourse d origine croate sera lâchée, après qu'un
Ours se soit implanté naturellement venant selon toute vraisemblance
de Slovénie. En 1992 une femelle d'origine slovène sera
lâchée, puis un mâle en 1993.
1990
5 septembre : création des " réserves Lalonde ".
6500 ha sur les 80 000 retenus par le plan Ours. A cette époque,
les territoires ursins sont estimés à 139 000 ha pour le noyau
occidental et 61 900 ha pour le noyau oriental. Aucun accord n'ayant
pu être trouvé (les chasseurs et les élus locaux en
acceptaient seulement 2 700 ha) la création de ces réserves
sera à l'origine d'une nouvelle polémique de très
grande ampleur.
Il resterait 10 Ours en France (9 pour le noyau occidental, un seul pour
les Pyrénées centrales)
Le syndicat du Haut-Ossau fait acte de défiance en traçant,
sans autorisation, une piste forestière en plein cœur du Parc
National.
Le Groupe Ours élabore un document titré : " Territoires
protégés pour l'Ours des Pyrénées. Aucun
pays n'a réussi la restauration de l'Ours brun sans territoire
protégés ".
Les orientations régionales forestières précisent :
" Il faut inciter à la constitution de réserves biologiques.
[...] La présence d'une population d'Ours Bruns constitue
un objectif national et européen [...] qui pourrait se caractériser
par une population de 50 à 70 ours sur l'ensemble de la chaîne."
1991
Création de l'ADET (Association pour le développement
économique et touristique des Pyrénées centrales). Quatre communes se regroupent autour
du thème de la
sauvegarde et de la valorisation de l'image l'Ours brun : Melles,
Boutx, Arlos et Fos.
Le Parc des Pyrénées se voit retirer son diplôme européen,
les recommandations du Conseil de l'Europe de 1981 et 1986 n'ayant pas été
respectées.
Les frasque d'un Ours familier amplifient l'opposition à
l'espèce. Les tentatives de captures échouent. L'année suivante cet Ours reprend
un comportement " normal ".
1992
Adoption de la Directive Habitat par le Conseil des ministres européens.
Le Tribunal Administratif de Pau s'oppose à la poursuite des
travaux du tunnel du
Somport.
Création de l'IPHB (Institut Patrimonial du Haut Béarn)
qui doit, d'après son
président Jean Lassale " ouvrir des perspectives nouvelles
et encourageantes de
gestion patrimoniales en bien commun " (17/09/92). D'après
son instigateur, Henri
Ollagnon, cet organisme pourrait permettre de recouvrer d'ici 25 ans,
une population
de 70 à 90 Ours !
Etude financée par Artus sur la faisabilité d'un renforcement
de population d'Ours
brun dans les Pyrénées centrales. Cette étude et les
travaux suivants pilotés par Artus
conduiront aux premiers lâchers (1996-1997), cette association prendra
en charge le
choix du pays de provenance des ours, leur capture et leur transport jusqu'aux
Pyrénées.
1993
Le 9 octobre le ministre de l'Environnement, Michel Barnier, met fin
aux " réserves
Lalonde ". Il annonce la mise à l'étude d'un
nouveau plan de protection de l'Ours.
- L'ADET et le ministre de l'environnement Michel Barnier signent
la charte relative
au développement local et au renforcement de la population d'Ours.
Le ministre de l'Environnement, Michel Barnier déclare au journal
" Libération "
(16/08/93) : "Nous allons réintroduire une quarantaine d'Ours
dans les prochains
mois " !
Le programme LIFE franco-espagnol "Conservation des vertébrés
menacés dans les
Pyrénées " est accepté par la Commission Européenne.
1994
Un ours est abattu en vallée d Aspe dans le périmètre
de l'une des anciennes
"réserves Lalonde" abandonnées l'année
précédente.
Développement des études pour le renforcement en Pyrénées
centrales.
La charte de développement des vallées béarnaises est
signée entre l'IPHB (Institut
Patrimonial du Haut Béarn) et le Ministère de l'Environnement
le 31 janvier 1994,
73 MF seront débloqués sur 5 ans.
1995
Il ne resterait plus que 5 Ours en France ! Il n'y a plus d'indices
de présence dans les
Pyrénées Centrales.
Création du fromage " Pé Descaous " afin de valoriser
la production des éleveurs et
bergers qui cohabitent avec l'Ours.
1996
Deux ourses sont lâchées en Pyrénées centrales.
Deux nouvelles communes rejoignent l'ADET (Arbas et Fougaron).
Le programme LIFE "Conservation des grands carnivores en Europe"
(19/11/96)
finance le renforcement, le suivi des ours en Pyrénées centrales.
Ce programme Life
fait suite au précédent programme: "Vertébrés
menacés des Pyrénées".
1997
Un ours est lâché, en Pyrénées centrales.
Les ourses introduites en 1996 se reproduisent (3 jeunes pour Mellba, 2
pour Ziva).
La population d'Ours brun en France passe à 13 ou 14 en début
d'année (8 dont 5
oursons en Pyrénées centrales, 5 ou 6 en Béarn) puis
redescend à 11 ou 12 en
septembre (6 dont 4 oursons en Pyrénées centrales et 5 ou
6 en Béarn) suite à la
disparition d'oursons puis au tir et à la mort de Mellba lors
d'une partie de chasse.
Création d'une équipe de bergers itinérants et
d'un poste de coordonnateur "chien de
protection".
La commune de Sengouagnet rejoint l'ADET.
1999
L'ADET met en place, par le biais du FEOGA, un programme de valorisation
des
productions locales respectueuses de l'environnement.
22 juillet 1999 création de l'ACP (Association pour la Cohabitation
Pastorale).
Nouvelle annulation, par le Conseil d'Etat, de la déclaration
d'Utilité publique d'un
tronçon routier d'accès au tunnel du Somport.
En Italie un mâle et une femelle slovènes sont relâchés
dans le Trentin où subsistent
trois ours relictuels de la population autochtone. D'autres lâchers
(10 ours) suivront
en 2001 et 2002. La première reproduction (deux oursons) a été
observée au
printemps 2002.
2000
Au cours de la discussion sur la Loi chasse 2000, Augustin Bonrepaux, député
de
l'Ariège, présente un amendement ayant pour but la capture
des Ours réintroduits.
En réaction à l'amendement Bonrepaux, les associations
pyrénéennes rassemblent
84 000 signatures en faveur du maintien des Ours.
Le 27 mai "la marche pour l'Ours" regroupe plus de 1 000
personnes qui défilent à
St-Gaudens contre l'amendement Bonrepaux.
Le 20 juillet, le Conseil Constitutionnel censure l'amendement Bonrepaux.
Les associations pyrénéenne se regroupent autour de la coordination
associative CAP Ours.
2001
La jonction entre les ours du Béarn est les ours des Pyrénées
centrales est réalisée.
Néré (né de l'ourse Ziva lâchée
à Melles en 1996) s'est installé en vallée d'Ossau.
Crise au sein de l'IPHB (Institut Patrimonial du Haut Béarn).
Le président Jean
Lassalle démissionne. C'est l'échec de cette institution.
La Commission Européenne refuse le versement de 4 865 138,21 FF de
crédits du
LIFE "grande Faune Pyrénéenne", estimant que les
désignations de sites Natura
2000 pour l'Ours sont très nettement insuffisantes.
Réactivation de l'Association pour la Cohabitation Pastorale
(ACP)
Des manifestations "anti-Ours" ne regroupent pas plus de 200
personnes.
2002
8 octobre : la ministre de l'Ecologie et du Développement durable,
Roselyne
Bachelot-Narquin, déclare au Sénat : " L'extinction
des ours me semble programmée
dans le massif pyrénéen, côté français.
C'est inévitable ! Il n'y a plus que quelques
individus et on peut dire que la réintroduction des ours slovènes,
qui est une
opération qui apparaît comme positive sur le plan technique
et scientifique, se heurte
a des réticences que vous avez très bien soulignées
sur le plan local, de la part des
élus et des socio-professionnels, ce que je comprends très
bien.
Je souhaite travailler dans la concertation et la transparence, afin d'aboutir
si
possible à la réconciliation autour de la présence
de l'ours.
Veut-on supprimer l'ours totalement ? C'est la question. On peut être
sur cette ligne.
Etant donné la faiblesse de la population des ursidés, on
n'est pas devant une
prolifération mais plutôt devant une raréfaction avérée
de l'ours dans les Pyrénées.
Au-delà de la mise en place de structures de concertation, j'ai demandé
au préfet de
région de me faire des propositions constructives dans les jours
qui viennent pour
essayer de réconcilier les parties autour d'une présence minimale
de l'ours, que je
ne garantis d'ailleurs pas du tout. C'est plutôt ce qui nous guette.
La question sera
peut-être alors réglée de la façon la plus catastrophique
possible "
La commune de Burgalays (31) rejoint l'ADET.
Plusieurs dizaines d'éleveurs et bergers sont adhérents
de l'ACP (Association pour la
Cohabitation Pastorale), qui se prononce pour un renforcement de la population
ursine.
Plus d'une centaine de professionnels du pays de l'Ours soutiennent
le renforcement
de la population d'Ours.
2003
Les 17 et 18 janvier, les premières rencontres nationales de l'éco-pastoralisme
rassemblent protecteurs de Nature, bergers et éleveurs des Pyrénées,
des Alpes et du
Jura, autour de la cohabitation du pastoralisme et des grands prédateurs.
Le 20 janvier, l'ADET et le WWF publient un sondage (IFOP) indiquant
que 58%
des habitants des Pyrénées sont favorables à une suite
du renforcement de la
population ursine. (70% des pyrénéens de moins de 35 ans)
Le 12 février France Nature Environnement remet à la ministre
de l'écologie,
Roselyne Bachelot-Narquin, le "Manifeste pour la préservation
de l'Ours brun en
France".
Le 1er décembre, Roselyne Bachelot, ministre de l'écologie,
annonce (JO du 1/12/03, page 9192) que " la pause dans l'opération de réintroduction
dans les Pyrénées centrales doit être maintenue "
2004
Le 28 janvier, à l'occasion du débat parlementaire sur
la loi " affaires rurales ",
Roslyne Bachelot, ministre de l'écologie, annonce que "
la réintroduction de
nouveaux ours n'est pas à l'ordre du jour ".
Mai 2004 : deux battues à l'Ours sont organisées en
Ariège, en complète illégalité,
mais avec la participation du président du Conseil général
et député A. Bonrepaux.
3 oursons sont repérés en Ariège et en Haute-Garonne.
Juillet : mort accidentelle d'un ourson en Ariège; mort de
Papillon, âgé d'environ 30
ans et l'un des tous derniers ours de souche pyrénéenne.
L'autopsie montre qu'il
avait reçu une gerbe de plombs quelques années avant sa mort...
1er novembre : Canelle, dernière femelle pyrénéenne, âgée
d'une quinzaine d'années, est abattue par un chasseur lors d'une battue
au sanglier. Son ourson, probablement issu d'un mâle slovène, est sauf mais orphelin.
Cet acte apparaît comme une ultime conséquence du retrait, en 1993, du statut de
protection pour les " zones à ours ".
Source : Action Nature